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La douceur contre le critique intérieur

On parle souvent des injonctions sociétales, culturelles, paradoxales…qui viennent de l’extérieur et peuvent nous mettre des bâtons dans les roues de nos actions. Mais, au fil des accompagnements que je fais, je constate qu'une des principales difficultés que les gens rencontrent pour mener à bien leurs projets, ou tout simplement leur vie, est la haute exigence qu’ils ont avec eux même. Leurs attentes de performance et de perfection sont tellement immenses qu'elles dressent des murs autour d’eux. Ces murs finissent par les empêcher totalement de se mettre en mouvement, ils sont paralysés par leurs propres injonctions.

Oui, vous savez, cette petite voix intérieure qui vous dicte que ce que vous faites doit être parfait, doit être performant, doit être intelligent, doit être mieux que tout ce qui existe déjà... Appelons-la le critique intérieur. Perso, j’ai mis pas mal de temps à capter que cette petite voix existait en moi. Quand je me formais au coaching, on nous en a parlé de ce critique intérieur. Pas mal des personnes qui étaient en formation avec moi ont tout de suite identifié le leur. L’une d’entre nous a même décidé de lui livrer une bataille bienveillante sans faille pour qu’il reste à sa place, qu’il arrête de la polluer tout le temps. A cette époque là, je croyais que je n’en avais pas. Je n’avais pas du tout l’impression qu’une voix en moi portait des coups à mes élans, m’empêchait de me mettre en action. Hé bien, en fait, en travaillant ma posture de coach puis en tentant de développer mon activité, je me suis rendue compte que la seule voix intérieure que j’entendais était justement mon critique intérieur ! Il avait pris toute la place, il avait pris le pouvoir et grignotait ma confiance en moi depuis un bien grand nombre d’années !


Et c’est quand une personne (j'en profite pour remercier Nathalie au passage), qui avait identifié les tortures que me faisait vivre cette voix totalitaire, m’a offert un livre, que j’ai réussi à me dissocier de mes injonctions d’être parfaite, d’être gentille, de ne pas trop me faire remarquer, d’être féminine, d’être une bonne mère, des ne pas être trop sensible, de ne pas être trop impliquée, de trop réfléchir … Alors, comme le dit très justement Fabrice Midal dans ce livre (dont c’est le titre) : FOUTEZ-VOUS LA PAIX ! !!!!! Lâchez cette petite voix et appliquez votre empathie à vous même ! Pratiquez l’auto-empathie ! Mais comment faire ?


Défendons-nous contre nous-même !

Il y a beaucoup de méthodes pour arriver à mieux se traiter. La première étape est de prendre conscience de ces auto-injonctions, de cette petite voix, et de comprendre qu’elle n’est pas vous, que vous n’êtes pas elle ! Qu’elle a été construite par l’éducation familiale, les normes sociales, les stéréotypes de genre, la fiction, la publicité, le marketing, les remarques des “amis”, des prof, des adultes que vous avez croisés... Toutes ces influences extérieures, vous les avez inconsciemment faites vôtres. Elles se sont cristallisées dans ce critique intérieur. Mais en vrai, cette voix n’est pas la seule en vous. Quelque part, au fond de vous, il y en a d’autres, des petites voix. Elles ont certainement été brimées par le passé. Vous les avez peut-être cachées au fond d’un placard. Mais elles sont toujours là. Ce qui est important c’est de leur ouvrir la porte, leur laisser de l’espace. Petit à petit, elles prendront leur place.


Mais qui sont ces voix ?


Ce sont celles qui sont capables de relever ce que vous faites déjà bien. Ce sont celles qui peuvent vous encourager. Ce sont celles qui vous permettent de vous aimer vous-même sans attendre la confirmation du regard des autres. Ce sont celles qui vous encouragent à prendre des risques, à sortir de votre zone de confort pour apprendre de nouvelles choses, découvrir de nouveaux territoires. Ce sont celles qui sont capables de vous rappeler les talents qui sont déjà en vous. Ce sont celles qui peuvent vous signaler que vous négligez vos besoins : de repos, de temps pour vous, de moments avec vos amis ou avec votre livre de chevet. Ce sont celles qui dédramatisent une situation en vous permettant d’en rire. Ce sont celles qui vous invitent à demander de l’aide à autrui quand vous ne savez plus quoi faire. Elles sont nos soutiens, nos caresses, nos douceurs dont tout être humain a besoin.


Vos besoins, justement, ce sont eux les plus importants, pas ceux que vous vous imposez !


Alors, une première étape que je peux vous proposer c’est de traquer tous les “Il faut que” que vous vous dites chaque jour. C’est le début de phrase préféré du critique intérieur. Alors traquez-les, identifiez-les, observez-les, comptez-les quotidiennement si c’est nécessaire. Une fois ce diagnostic des “il faut que” fait, tentez de les remplacer, selon le contexte, par “j’ai besoin de”, par “j’ai envie de” et enfin par “je choisi de”. Vous verrez que lorsqu'on remplace “Il faut que je fasse le ménage” par “J’ai besoin de faire le ménage” ou le “Il faut que je bosse mes dossiers ce week-end” par “J’ai besoin de travailler ce week-end”, les perspectives sont toutes autres ! Envoyez valser les “Il faut que” !


Ensuite, vous pourrez aussi aller explorer d’où viennent les injonctions intérieures que vous portez. Il sera intéressant alors, d'aller explorer vos drivers (ou messages contraignants) puis d’essayer de les déconstruire. Mais cela prend du temps. Ne créez pas de nouvelles injonctions ! Juste s’engager dans ce chemin d’une meilleure connaissance de soi pour renouer avec vous-même.


Et demander de l’aide


Si vous vous rendez compte que votre critique intérieur fait tellement de bruit que vous n’entendez pas vos petites voix intérieures douces et bienveillantes, d’urgence, cherchez celle qui vous permettra de demander de l’aide. Bien des personnes ou contextes peuvent vous apporter de l’aide : coachs, psy, stages de communication non violente (qui commence par soi-même), balades en forêts, …, il y a bien des moyens de trouver cette voie de l’auto-empathie !


Je vous souhaite une belle découverte de vos voix intérieures.


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